Bonjour!
Si tu lis ces mots, c’est que nous avons discuté ensemble de la création d’un tambour chamanique.
Ah! Et le site est en construction, n’en tiens pas rigueur.
Considérant que la création d’un tambour est un moment intime et sacré, je suis honoré de la confiance que tu m’accordes sur ce chemin.
L’ayant peut-être déjà exprimé, il y a beaucoup de choix à « faire » pour fabriquer un tambour.
Ces choix ne sont pas forcément mentaux. C’est peut-être même des connaissances spontanées qui sont venues? Des visions? Peu importe, il n’y a pas de bon ou de mauvais chemin pour choisir… par contre, pour matérialiser un tambour, il faudra savoir où aller.
Ces choix peuvent être fait avant de travailler sur le tambour, ou pas! Et peuvent changer pendant la création.
A travers cette page internet, je présente la plus part des options pour réaliser un tambour.
Puis je te proposerai de répondre à un questionnaire. Les réponses ne seront visible que par moi.
Et je te recontacterai par le suite pour en reparler.
Bonne lecture !
Commençons par le cadre…
Quel bois utiliser?
La dimension « sacré » du tambour, me donne envie de sortir de « l’Industrie moderne du bois ».
Je trouve que lorsque la nature décide de coucher un arbre… ou lorsque celui-ci menace de tomber sur des habitations à cause d’un glissement de terrain…
Le bois que nous obtiendrons est lié à la nature, aux éléments…
Nous l’avons peut-être déjà évoqué… je préfère réemployé du bois… ou le cueillir plus naturellement.
Actuellement j’ai la chance d’avoir récupéré du cèdre Ardéchois (Annonay 07) tombé lors de la tempête de 1999.
Pour la suite, j’ai trouvé un élagueur vers Alès, il s’appelle Corentin et a acheté une scierie. Il préfère faire des meubles avec le bois qu’il coupe, plutôt que de le passer en chauffage.
Il a principalement du chêne, du noyer, du tilleul, du hêtre, du frêne, du thuya, du cyprès, du châtaignier, mûrier, peuplier et du sapin. Je ferai un convoi chez lui en juin 2025 pour récupérer un peu de tout.
Pour d’autres essences : mélèze, boulot, orme, platane, merisier, etc. il me faudra passer par une scierie classique.
Quelle essence choisir?
Le végétal « offre sa vie » pour le tambour.
Le cadre en bois est le support du tambour, son corps, son squelette, sa charpente.
Sans lui : la peau n’est rien… et sans peau : il n’est rien.
Peut-être que tu sais déjà ce que tu souhaites mettre en œuvre?
Peut-être que tu as besoin d’un peu explorer le chemin à travers quelques rêves et/ou méditation?
Peut-être que tu préfères découvrir leurs vertus à travers une lecture?
Je te laisse cheminer vers ton Arbre.
Quelle décoration/finition?
Généralement, il y a juste la signature de l’ébéniste qui a fait le cadre… Je ne suis pas très fan de faire ça. Je préfère te passer un flyer pour parler de moi, que de graver mon nom dans ton tambour.
Si tu veux pyrograver des runes… des symboles… des animaux… etc. c’est ok pour moi. Cependant il faudra l’organiser.
Je conseille une finition à l’huile de lin. Si tu veux une autre finition : je souhaiterai le savoir pour « valider » ton choix. Ou, au minimum : en parler.
Par exemple, l’huile d’olive devient rance avec le temps; l’odeur est désagréable, et tu pourrais m’en vouloir de ne pas t’avoir prévenu.
De base, je propose donc de l’huile de lin. Et c’est tout.
Certaines cultures passent de l’ocre rouge dans le cadre, pour imiter le sang des entrailles de l’animal… de l’homme…
Quel processus de fabrication utiliser pour le cadre?
Actuellement, je fais des cadres à 16 facettes. Je vais bientôt me fabriquer un outillage pour proposer 20 et 32 facettes.
Ce sont des cadres très rigides, parfois un peu « lourd », ils conservent plutôt bien leur planéité ; en d’autres termes ils sont moins sensible à vriller lors du séchage de la peau.
Ils peuvent conserver leur forme à facettes, ou être poncés pour obtenir un aspect rond.
Chose intéressante, il est possible de mixer les essences de bois dans un même cadre.
Deuxième chose intéressante : pas tous les bois se cintrent! Il est donc pertinent de réaliser des cadres à facettes en fonction du choix du bois.
D’ailleurs, en parlant de cintrage, à terme j’ai envie de cintrer le bois… cintrer à la vapeur. L’élément EAU intervient donc dans le processus de fabrication, ainsi que l’AIR. De même que le FEU… Et la TERRE, car je vais utiliser un four en terre pour chauffer l’eau (type rockestove en terre crue).
Quel diamètre?
Encore un paramètre!? Et oui!
Et en plus du diamètre… faut aussi discuter de la hauteur…. et de l’épaisseur du cadre…
Bon, je vais un peu t’imposer quelques dimensions quand même.
Par exemple…
Cadre à facette :
Diamètre : à partir de 30/35cm
Hauteur : entre 6 et 8cm
Épaisseur : entre 15 et 25mm
Cadre cintré :
Diamètre : à partir de 40cm
Hauteur : entre 6 et 8cm
Épaisseur : 10mm
Plus c’est grand : plus c’est lourd, plus ça sonne grave.
Beaucoup optent pour du diamètre 40/42/45
Poursuivons par la peau…
Avec ou sans pelage, la peau est parcheminée. Ce n’est pas le même processus que le tannage. On ne pourra pas récupérer un vieux canapé pour faire un tambour 😉
Si tu veux en savoir plus sur le parcheminage, je t’invite à te renseigner sur Wikipédia, ou encore ici ou là.
A la base, je voulais parcheminer moi-même les peaux. Mais il y a beaucoup de règles sanitaires à respecter. De plus il est illégal de récupérer des peaux chez les chasseurs, abattoirs, etc.
Il semble y avoir seulement 2 entreprises en France ayant ce genre d’habilitations.
Je me fourni chez Chapat au Puy-en-Velay (43).
Si toi aussi tu as rencontré ce genre de remise en question :
– je ne trouve pas ça respectueux d’exhiber la peau d’un animal mort
– je préfère laisser l’animal partir plutôt que d’en garder un bout chez moi
– etc.
A mes yeux, il est important de savoir que « l’alimentation humaine » amène à saturation l’Industrie du tannage et du parcheminage. L’excédant de peaux est donc incinéré.
Soutirer une peau à cette Industrie, afin de fabriquer un tambour ayant un objectif sacré et spirituel est une forme d’honneur pour l’animal. Il ne disparait pas dans les méandres d’une sombre Industrie, mais perdure dans un objet millénaire porteur de médecines, mythes et légendes.
Quel animal?
« J’aime trop les chevaux pour prendre une peau de cheval. »
C’est personnellement ce que j’ai ressenti lorsque j’ai commencé à ressentir mon tambour.
Mais en fait, si on aime un animal… n’est-ce pas une façon d’honorer l’animal que de le choisir? Vivre avec? Le respecter? Le sentir vibrer? Voyager avec?
Les peaux les plus simple à obtenir sont : Daim, Cerf, Cheval, Taureau camarguais, Chèvre, Bouc, Sanglier. Il est certain que je n’aurais pas : lynx, loup, panthère, etc.
Pour information, plus c’est épais : plus le son sera grave, plus le tambour sera soumit à de forte contraintes et aux risques de se voiler.
Les peaux très épaisses sont : Bison, Sanglier, etc.
Puis : Cerf, Cheval, Taureau, etc.
Et pour finir : Chèvre, etc.
Puis, vient le tissage…
Je ne sais pas si tu as remarqué, mais tu peux choisir un lien en peau, un lien synthétique, un lien en chanvre…
La peau,
Elle vient généralement du même animal
Le synthétique,
C’est du cordage de bateau, parachute. Type nylon
Le chanvre,
C’est finalement lui qui aura l’odeur la plus forte! Mais, comme la peau : il est naturel.
Vient aussi le choix du nombre de liens, ou plus précisément : le nombre de passages à travers la peau.
Beaucoup posent 1 intention par passage à travers la peau.
Il est communément réalisé un minimum de 16 intentions. Tu peux monter à 24 ou encore 32.
Saches que tu n’es obligé de rien. Si tu veux veux pas faire d’intentions, ou que tu en as seulement 1 ou 2 : ne te juges pas, c’est pas grave. Je pourrais même t’aider à en trouver si finalement ça compte à tes yeux.
La poignée, c’est là que converge tout : au centre de ta main.
Toi, tu veux quoi comme toucher? Du bois? De la peau? Une corne? Une pierre? Un métal? Du fil coton? Synthétique? La liste est infinie.
Et enfin, la mailloche.
On fera quelques essais de « finition ». Le son du tambour change en fonction de la mailloche.
En revanche, je t’invite à te procurer un bois, de 40 à 45cm de longueur et 2 à 4cm de diamètre.
Tu as sûrement, dans ton histoire personnelle un lieu où un arbre t’a accueilli, vu grandir, est témoin d’événement(s) important de ta vie. Je t’invite à te rapprocher de lui une nouvelle fois. Observer s’il n’a pas déjà abandonné un morceau de lui pour ta mailloche… ou peut-être que tu t’y connectera pour obtenir son autorisation, peut-être qu’il montera la bonne branche, où la bonne lune pour revenir te servir.
Toute cette lecture est présente pour qu’on se rencontre un peu mieux. Tu connais mieux ma démarche et ma sensibilité.
Je t’invite maintenant à remplir ce questionnaire, que je recevrai par e-mail.
Ah, une dernière chose ; si tu souhaites partager une peau ou un arbre avec un deuxième tambour : c’est possible.